Les ulcères gastriques chez les chevaux sont des lésions de l’estomac causées par l’acidité excessive, souvent liées à une alimentation inadaptée, au stress ou à certains médicaments. Le traitement repose sur l’oméprazole, une gestion adaptée et l’ostéopathie pour réduire le stress et améliorer le bien-être. Une prévention efficace passe par une alimentation riche en fibres, une routine stable et un suivi vétérinaire régulier.
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Introduction
Les ulcères gastriques chez les chevaux constituent un problème fréquent, mais souvent méconnu. Jusqu’à 90 % des chevaux de compétition et environ 37 % des chevaux de loisir sont touchés par cette pathologie. Les causes incluent l’alimentation, le stress et des pratiques de gestion inadéquates. Comprendre ces facteurs est essentiel pour prévenir et traiter efficacement cette affection.
Qu’est-ce qu’un ulcère gastrique ?
Un ulcère gastrique est une lésion de la muqueuse de l’estomac due à une exposition excessive à l’acide gastrique. L’estomac du cheval est divisé en deux parties :
- La région glandulaire : Protégée par un mucus et des bicarbonates qui neutralisent l’acidité.
- La région non-glandulaire : Moins protégée, elle est souvent la zone où se forment les ulcères.
Contrairement à l’humain, le cheval produit de l’acide gastrique en continu, même lorsqu’il ne mange pas. Ce processus rend les périodes prolongées sans nourriture particulièrement dangereuses. Les ulcères se forment lorsque l’équilibre entre la production d’acide et les mécanismes de protection est rompu.

Pourquoi les chevaux sont-ils particulièrement à risque ?
Les chevaux sont conçus pour brouter presque en permanence. Dans des conditions naturelles, ils mangent du fourrage environ 12 à 16 heures par jour. Lorsqu’ils sont privés de nourriture, l’acidité gastrique n’est plus tamponnée par la salive et le fourrage, favorisant l’apparition des ulcères.
Causes des ulcères gastriques
- Une alimentation inadaptée
- Périodes prolongées sans nourriture : Les longues heures sans accès à du foin ou de l’herbe augmentent l’acidité gastrique.
- Régimes pauvres en fibres : Une alimentation avec peu de foin ou de fibres limite la production de salive, réduisant ainsi la neutralisation de l’acide.
- Excès de céréales : Les régimes riches en amidon favorisent la fermentation et l’acidité.
- Stress
- Stress environnemental : Les voyages fréquents, les compétitions ou un isolement social aggravent le risque d’ulcères.
- Stress physique : L’exercice intensif augmente la pression abdominale, ce qui pousse l’acide vers la partie sensible de l’estomac.
- Médicaments irritants
- Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), utilisés pour soulager la douleur, réduisent la production de mucus protecteur, rendant la muqueuse plus vulnérable.
- Exercice physique intense
- Pendant l’effort, la compression abdominale pousse l’acide gastrique vers la région non-glandulaire, favorisant les ulcères.
- Environnement et gestion inadaptés
- Manque d’accès au paddock ou à la prairie : Les chevaux confinés en box, sans accès régulier à l’herbe, sont plus stressés et privés de fibres essentielles.
- Absence de routine stable : Les changements imprévus dans l’environnement ou les habitudes alimentaires augmentent le stress.
- Facteurs propres au jeune âge
- Les poulains en période de sevrage ou souffrant d’infections bactériennes sont particulièrement vulnérables aux ulcères.
- Prédispositions liées à la gestion en compétition
- Les chevaux de sport sont exposés à de multiples facteurs de stress, comme les voyages fréquents, les changements d’environnement et les entraînements intensifs.

Signes d’un ulcère gastrique
Pour détecter les ulcères, observez ces symptômes :
- Perte d’appétit ou appétit sélectif.
- Perte de poids et pelage terne.
- Coliques légères et récurrentes.
- Grincements de dents ou bâillements fréquents.
- Irritabilité ou apathie.
- Réactions et signes d’inconfort au sanglage.
Diagnostic et traitement
Diagnostic
La gastroscopie est l’examen de référence. Elle permet de visualiser les lésions et d’évaluer leur gravité (graduée de 1 à 4).
Traitement médical
- Oméprazole : Réduit l’acidité et favorise la cicatrisation.
- Sucralfate : Protège les lésions en formant une barrière physique.
- Prostaglandines synthétiques : Renforcent les mécanismes de protection.
Prévention et gestion
- Alimentation
- Fournir du foin à volonté, représentant au moins 1,5 % du poids corporel du cheval.
- Fractionner les repas pour limiter les périodes prolongées sans nourriture.
- Environnement
- Offrir une routine stable et un accès régulier au paddock ou à la prairie.
- Réduction du stress
- Limiter les voyages inutiles et favoriser les interactions sociales.
- Suivi vétérinaire
- Contrôles réguliers pour détecter les signes précoces d’ulcères.
L’intérêt de l’ostéopathie dans la gestion des ulcères
L’ostéopathie joue un rôle complémentaire dans la gestion des ulcères gastriques en réduisant le stress, un facteur clé de leur développement. Elle aide également à détendre les tensions musculaires et améliore le bien-être général du cheval, favorisant une meilleure posture et digestion. En agissant sur l’équilibre global de l’animal, l’ostéopathie peut limiter les récidives et améliorer la qualité de vie.

FAQs
- Pourquoi les chevaux développent-ils des ulcères ?
Les chevaux produisent de l’acide en continu. Sans nourriture pour le tamponner, cela agresse la muqueuse. - Les poulains peuvent-ils avoir des ulcères ?
Oui, les poulains en période de sevrage ou malades sont particulièrement à risque. - Quelle alimentation aide à prévenir les ulcères ?
Un régime riche en fibres, avec du foin à volonté, est idéal pour tamponner l’acidité. - Le stress joue-t-il un rôle ?
Oui, le stress environnemental ou physique augmente significativement le risque d’ulcères. - Quels chevaux sont les plus à risque ?
Les chevaux de sport ou soumis à des conditions de gestion inadaptées sont particulièrement vulnérables. - Les compléments alimentaires sont-ils utiles ?
L’aloe vera ou les pectines sont étudiés pour leur potentiel protecteur. - Comment diagnostiquer les ulcères ?
La gastroscopie est l’examen de référence pour visualiser les lésions.