La vermifugation chez les animaux est indispensable pour leur santé et celle de leur entourage. Chaque espèce a des besoins spécifiques en termes de fréquence et de molécules. Les vermifuges traditionnels sont les plus fiables, mais les solutions naturelles peuvent compléter un protocole, sous supervision vétérinaire. Adoptez un planning adapté et restez attentif aux symptômes de parasitisme pour préserver le bien-être de vos compagnons.
Temps de lecture : 6 minutes.
La vermifugation chez les animaux est une étape clé pour leur santé. Elle prévient les infections parasitaires, améliore leur bien-être, et réduit le risque de transmission de maladies aux humains. Chaque espèce (chien, chat, cheval, lapin) a des besoins spécifiques. Cet article explore les vers problématiques, les fréquences de traitement recommandées, et les options traditionnelles et naturelles.
Qu’est-ce qu’un vermifuge ?
Un vermifuge est un traitement conçu pour éliminer les parasites internes, notamment les vers ronds (nématodes) et les vers plats (cestodes). Ces parasites affectent principalement le tube digestif, mais certains migrent dans d’autres organes. Les vermifuges se présentent sous différentes formes : comprimés, solutions orales, pâtes ou pipettes.
Pourquoi vermifuger régulièrement ?
La vermifugation est indispensable pour :
- Protéger l’animal : Les vers entraînent des diarrhées, anémies, et retards de croissance.
- Préserver la santé humaine : Certains vers comme Toxocara sont transmissibles à l’homme (zoonoses).
- Maintenir l’équilibre intestinal : Les parasites perturbent la flore digestive, causant des troubles chroniques.
La coproscopie : un outil utile pour ajuster la vermifugation
La coproscopie est une méthode d’analyse des selles permettant de détecter les œufs de parasites. Elle présente plusieurs avantages :
- Évaluer la charge parasitaire : Identifier les parasites présents et leur densité.
- Adapter le traitement : Permet d’éviter une vermifugation inutile.
- Réduire les résistances : Limite l’utilisation systématique des vermifuges.
Fréquences recommandées pour la coproscopie :
- Chevaux : Deux fois par an, au printemps et à l’automne, pour cibler les périodes à risque.
- Chiens et chats : En complément d’un contrôle annuel chez le vétérinaire.
- Lapins : Lorsqu’un problème digestif persiste malgré le traitement.L’importance des probiotiques après une vermifugation
Les vermifuges, bien que nécessaires, peuvent perturber la flore intestinale de l’animal. Les probiotiques sont des micro-organismes vivants qui restaurent cet équilibre.
Bénéfices des probiotiques :
- Réduction des troubles digestifs : Limite les diarrhées post-traitement.
- Renforcement de l’immunité : Une flore intestinale saine améliore les défenses naturelles.
- Meilleure absorption des nutriments : Permet une récupération rapide après une infestation.
Comment administrer les probiotiques ?
- Chiens et chats : Sous forme de pâte appétente ou mélangés à la nourriture.
- Chevaux : Dans les compléments alimentaires sous forme de poudre.
- Lapins : Mélangés à leur eau ou à leur foin.
Astuce : Introduisez les probiotiques une semaine avant la vermifugation et poursuivez 7 à 10 jours après le traitement.
La différence entre vermifuge naturel et traditionnel
Les vermifuges chimiques, aussi appelés traditionnels, sont des médicaments vétérinaires développés pour cibler efficacement les parasites internes. Leur efficacité est scientifiquement prouvée, et ils permettent une élimination rapide des vers. En revanche, les vermifuges naturels utilisent des plantes ou substances naturelles pour réduire la charge parasitaire. Ils ont une action plus lente et sont souvent utilisés en prévention ou en complément des vermifuges chimiques. Bien que plus doux pour l’organisme, leur efficacité reste limitée et dépend du type de parasite. Une supervision vétérinaire est essentielle pour choisir la meilleure approche.
Vermifugation chez le chien
Symptômes d’infestation
Diarrhées, vomissements (parfois avec des vers visibles), perte de poids malgré un bon appétit, abdomen gonflé (surtout chez les chiots), démangeaisons au niveau de l’anus (chien qui se « traîne »), pelage terne, anémie (gencives pâles), fatigue et parfois apparition de la troisième paupière.
Parasites fréquents
Les chiens sont exposés à plusieurs types de vers :
- Vers ronds : Toxocara canis, Ankylostomes, Trichures.
- Vers plats : Dipylidium caninum, Taenia spp.
Ces parasites causent des symptômes tels que diarrhée, vomissements, retard de croissance, et anémie. Les ankylostomes peuvent provoquer des lésions intestinales graves.
Fréquence recommandée
- Chiots : Tous les 15 jours jusqu’à 2 mois, puis une fois par mois jusqu’à 6 mois.
- Adultes : Tous les 3 mois (4 fois par an).
- Gestantes et allaitantes : Avant la saillie, 10 jours avant la mise bas, et pendant l’allaitement.
Vermifuges adaptés
- Chimiques : Pyrantel, Praziquantel, Milbémycine.
- Naturels : Graines de courge (riches en cucurbitacine), ail (faibles doses), huile de coco.
Vermifugation chez le chat
Symptômes d’infestation
Vomissements (souvent avec des vers), diarrhées chroniques, perte de poids, abdomen ballonné, pelage terne ou clairsemé, anémie (muqueuses pâles), fatigue, baisse d’activité, démangeaisons autour de l’anus, et apparition fréquente de la troisième paupière.
Parasites fréquents
Les chats, même d’intérieur, peuvent être infestés par :
- Vers ronds : Toxocara cati, Ankylostomes.
- Vers plats : Dipylidium caninum.
Les zoonoses, comme Toxocara, présentent un risque pour la santé humaine. Ces parasites provoquent amaigrissement, troubles digestifs, et retard de croissance.
Fréquence recommandée
- Chatons : Tous les 15 jours jusqu’à 2 mois, puis mensuellement jusqu’à 6 mois.
- Adultes : Tous les 3 mois, même pour les chats d’intérieur.
- Femelles en gestation : Avant la mise bas et pendant l’allaitement.
Vermifuges adaptés
- Chimiques : Emodepside, Praziquantel, Fenbendazole.
- Naturels : Graines de courge, poudre de charbon végétal, infusion de thym (en petites quantités).
Vermifugation chez le cheval
Symptômes d’infestation
Amaigrissement, diarrhées ou alternance de diarrhée et constipation, coliques, abdomen distendu, pelage terne, retard de croissance, baisse de performance et diminution de l’appétit.
Parasites fréquents
Les chevaux sont particulièrement sensibles aux parasites :
- Vers ronds : Strongles (petits et grands), Ascaris (Parascaris equorum).
- Vers plats : Ténias.
Ces parasites entraînent coliques, ulcères intestinaux, amaigrissement, et parfois des occlusions.
Fréquence recommandée
- Jeunes chevaux < 3 ans : Vermifugation à partir de 2 mois, tous les 2 mois la première année, puis tous les 3 mois.
- Adultes : Tous les 3 mois, avec rotation des molécules pour éviter la résistance.
- Périodes clés : Printemps et automne, pour cibler les vers de pâturage.
Vermifuges adaptés
- Chimiques : Ivermectine, Moxidectine, Pyrantel.
- Naturels : Ail séché, terre de diatomée, infusion de tanaisie.
Le mieux est d’avoir une approche raisonnée de la vermifugation.
Vermifugation chez le lapin
Symptômes d’infestation
Diarrhée persistante, perte de poids, ballonnement, poil terne, crottes irrégulières, léthargie et comportement de grattage.
Parasites fréquents
Chez le lapin, les parasites les plus courants sont :
- Vers intestinaux : Oxyures (Passalurus ambiguus).
- Autres parasites internes : Coccidies, responsables de coccidiose.
Ces parasites causent des diarrhées chroniques, une malabsorption, et une perte de poids.
Fréquence recommandée
- Lapereaux : Dès 8 semaines, puis tous les mois jusqu’à 6 mois.
- Adultes : Tous les 6 mois.
- Lapins d’extérieur : Vermifugation plus fréquente, selon les recommandations vétérinaires.
Vermifuges adaptés
- Chimiques : Fenbendazole, Albendazole.
- Naturels : Plantes comme le thym, la tanaisie, et l’absinthe (en complément alimentaire).
FAQs
- La coproscopie peut-elle remplacer le vermifuge ?
Non, elle identifie les parasites présents et ajuste le protocole, mais ne traite pas. - Les probiotiques sont-ils nécessaires après chaque vermifuge ?
Ils ne sont pas obligatoires, mais ils aident à rétablir l’équilibre intestinal. - Comment choisir le vermifuge pour mon animal ?
Basez-vous sur le type de parasites et l’âge de l’animal.Consultez un vétérinaire. - Peut-on espacer les vermifuges avec la coproscopie ?
Oui, en cas de faible charge parasitaire détectée. - Un animal vermifugé peut-il encore être infesté ?
Oui, car les vermifuges ne préviennent pas les infestations futures. - Les animaux d’intérieur doivent-ils être vermifugés ?
Oui, ils peuvent être contaminés par des œufs rapportés de l’extérieur. - Un vermifuge peut-il être toxique ?
S’il est mal dosé ou mal adapté, oui. Respectez toujours les recommandations. - Peut-on donner des probiotiques en prévention ?
Oui, ils renforcent l’immunité et limitent les déséquilibres intestinaux.
